J'ai failli détruire ce blog pour le renommer du titre de ce billet. Ce blog déjà à l'abandon si peu de temps après sa naissance. Et je me suis dit, peu importe, écrire la vie et sauter dans le vide s'équivalent dans ma tête et m'amène vers le même but: écrire pour vivre. Contrairement à d'autres amis blogueurs, je n'arrive pas à travailler dans un boulot alimentaire et y être heureuse. Je m'éteins à petit feu, j'étouffe, je me cherche. Alors, tant pis, je vivrai plus frugalement, j'en ai l'habitude maintenant.
Quand je dis "écrire pour vivre", je ne parle pas que de l'écriture de roman. J'ai enfin pris la décision qui s'imposait après l'avoir repoussée tant de fois. Bachelière en études littéraires, j'entreprendrai à l'automne un certificat en journalisme. Et non, je ne veux pas entendre que je suis trop vieille, que ce genre d'emploi est précaire et rapporte peu. Je me fous de ce que vous en pensez car j'en ai soupé de me faire dire quoi faire ou agir en pensant à comment les autres réagiront face à cette décision. Aussi parce que j'ai beau penser me garrocher dans n'importe quoi d'autre, le coeur n'y est pas. J'ai pensé vous faire le récit de mon parcours professionnel mais ça risque d'être fastidieux et interminable.
Pour vous démontrer à quel point je suis mêlée, je peux vous dire que je suis inscrite présentement au DEP en infographie, au DEC en soins infirmiers (euh...oui c'est vrai), à la maîtrise en traduction (j'ai fait une session à l'automne 2012 et juste d'y penser...). J'ai ce don de ne pas être capable de choisir. C'est normal car toutes les options qui m'effleuraient l'esprit n'étaient pas les bonnes. Mais, je me disais justement qu'étudier en journalisme et vouloir en faire une carrière était impossible. Impossible parce qu'évidemment, je suis trop vieille et je serai pauvre pour le restant de ma vie. Et bien je me répète: tant pis. Au moins, je serai plus heureuse que dans un emploi qui m'affadit.
Alors, je vais écrire. Écrire la vie. Écrire la joie, le désespoir, le malheur et l'indifférence. Écrire la mort, écrire la guerre. Écrire le rire de l'enfance, écrire les pleurs, la détresse. Écrire les chiens écrasés et les bouleversements. Écrire l'instabilité, la folie, la déchéance. Écrire la réussite, la résilience, le courage. Écrire le rêve, les croyances, la fabulation. Écrire le vrai. Écrire le faux. Écrire la prose, la poésie et tout ce qu'il y a entre les deux.
Écrire la vie...
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